Cookie Settings Le festival Kukéri au temps du Covid-19 – Squid Videos

Le festival Kukéri au temps du Covid-19

Cette année, à cause de la pandémie de coronavirus ce défile traditionnel de Kukéri n’a pas pu se dérouler à si grande échelle en Bulgarie. Respect des gestes barrières et distanciation ont contraint les habitants à de plus petites festivités pour marquer le début de la nouvelle année.

Les Kukéris, est pourtant une tradition ancestrale en Bulgarie . Elle permet aux habitants déguisés en monstre de chasser le mauvais esprit et la mauvaise fortune grâce à leurs danses magiques au son de dizaines de cloches attachées à leurs ceintures.

Dans cet atelier traditionnel Lyudmil Yordanov reproiduit le geste appris de son père et transmis par son grand-père.

Je me déguise en Kukéri depuis que je suis petit, je le faisais avec mes amis. On dansait ensemble au carnaval. Je regardais mon père travailler et je suivais tout le processus de fabrication des masques. Cela m’a toujours intéressé et puis j’ai commencé à l’aider. J’ai appris sérieusement la fabrication des masques quand j’étais adolescent“, explique Luydmil Yordanov, artisan bulgare à l’atelier Yordanovi art

Les masques Kukéri sont élaborés et nécessitent beaucoup de travail. Chaque masque est unique, parce que chaque village a sa propre interprétation des costumes traditionnels portés. La règle de base c’est que seuls des matériaux naturels sont utilisés.

Chaque artisan, chaque créateur de masque a son propre style et utilise des matières qui lui sont propres. Mon père et moi on utilise une base en bois, on préfère le bois de saule parce qu’il est léger et facile à tailler. On pose la fourrure, on creuse des orbites pour les yeux et ensuite on attache les cornes et la couverture à l’arrière“, ajoute Lyudmil Yordanov.

Bien qu’ancestrales ces traditions et ces costumes ont évolués dans le temps. “Ces festivités sont très anciennes. La plupart des chercheurs croient qu’elles datent de la Grèce antique et étaient célébrées en l’honneur de Dionysos. Tous ces rituels ont la même origine. Les gens portent de la fourrure et des vêtements en cuir. Ils changent leurs apparences et se comportent comme des messagers dans le monde pour apporter la fertilité à leur région“, explique Iglika Mishkova de l’Institut d’ethnologie et d’études folkloriques.

Le point culminant des Kukéri est la fête folklorique de Surva, inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Un rituel qui garanti une bonne nouvelle année et une terre fertile pour toute la région.

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