« C’est notre premier flacon, notre précieux ! » s’amuse Mme Perin, pharmacienne à la pharmacie du Canal-Saint-Martin, dans le Xe arrondissement. Mercredi 10 mars, la jeune femme a fait partie de dizaines d’officines parisiennes à recevoir un premier flacon d’AstraZeneca, que la pharmacienne pourra administrer elle-même à des patients.
« Ça fait depuis le 15 février qu’on livre ce vaccin pour les médecins via les pharmacies, explique Alexandre Isopo, livreur chez OCP, une entreprise de distribution pharmaceutique. Il y a un décret qui va autoriser les pharmaciens eux-mêmes à vacciner, poursuit le jeune homme au volant de sa camionnette. Depuis cette semaine, il explique livrer des doses de vaccin directement aux pharmaciens, afin qu’ils puissent débuter à vacciner dès lundi 15 mars. Au programme de la tournée d’Alexandre cet après-midi, treize pharmacies des IXe et Xe arrondissements de la capitale, dont certaines reçoivent leur premier flacon d’AstraZeneca.
« On a les commandes que les médecins nous ont faites, c’est mis de côté au frigo, et il y a notre dotation à nous », explique Mme Perin. « Il n’y a qu’un flacon pour nous, donc ça fait 10 doses. Et les médecins ont le droit de commander jusqu’à trois flacons par semaine », développe la pharmacienne.
Petite déception à la pharmacie Maubeuge, dans le IXe arrondissement, où seul un flacon d’AstraZeneca sur les deux attendus à été livré à l’officine. « Ça correspond à 10 doses… Et on n’a pas reçu les seringues et les aiguilles », raconte Mme Naji, pharmacienne. « On attendait de savoir combien de doses on allait recevoir pour établir un ordre de priorité par rapport aux gens qui se sont inscrits pour se faire vacciner », explique la jeune femme. « Et il faut qu’on soit toutes formées (avant de pouvoir réaliser la vaccination). C’est 8 heures de formation en ligne donc tant qu’on ne sera pas formées on ne commencera pas », conclut-elle.