En 2020, les émissions de gaz à effet de serre ont chuté de 5 %. Une telle baisse ne s’était pas produite depuis des décennies. La faute au Covid-19 et aux confinements, devenus des freins à l’activité comme aucune crise auparavant. Transports, industrie et production électrique, tous trois gourmands en énergies fossiles, ont tourné au ralenti pendant des mois. Au plus fort des confinements, la diminution des émissions a atteint – 17 % par rapport à l’année précédente. Cela signifie moins de CO2 dans l’atmosphère, donc moins d’effet de serre. A première vue donc, il s’agit d’une bonne nouvelle pour contrer le réchauffement climatique.
Mais est-ce que cette baisse suffira pour s’approcher des objectifs fixés lors de l’accord de Paris pour ralentir la hausse des températures ? En regardant en détail les fluctuations d’émissions sur l’ensemble de l’année et les projections de la relance pour les mois à venir, la réponse n’est pas si évidente.