C’est la rue martyre de la cité phocéenne. Tout juste rouverte entièrement aux piétons, la rue d’Aubagne porte encore les stigmates du drame de novembre 2018. Dans ces immeubles plus que vétustes, ils sont encore quelques un à vivre. C’est le cas de Soheir, qui nous ouvre sa porte. Depuis 42 ans ici, elle voit la situation empirer dans le quartier. A 68 ans, Soheir vit du RSA. Dans l’impossibilité de payer ses charges, elle est menacée d’expulsion. Elle nous montre l’insalubrité qu’elle subit au quotidien. Près de trois ans après l’effondrement des deux immeubles, qui avait coûté la vie à huit personnes, les habitants attendent toujours la mise en place du plan de restructuration. D’après le collectif du 5 novembre, 40.000 logements indignes existent aujourd’hui à Marseille.