C’est une première mondiale : la Nouvelle-Zélande adopte des mesures drastiques anti-tabagisme.
À partir de 2027, l’âge légal pour acheter du tabac sera relevé chaque année.
Ainsi, les citoyens nés après 2008 n’auront jamais le droit de fumer.
“Nous voulons nous assurer que les jeunes ne commencent jamais à fumer et nous allons faire de la vente ou de la fourniture de cigarettes une infraction pour les jeunes.” Ayesha Verrall, ministre néo-zélandaise de la Santé.
Ainsi à partir de 2024, le nombre de magasins commercialisant des cigarettes sera restreint.
Dès l’année suivante, seule la vente de produits contenant de très faibles niveaux de nicotine sera autorisée afin de réduire les risques de dépendance.
La Nouvelle-Zélande deviendrait ainsi le pays le plus réglementé au monde en matière de tabagisme.
Seul le Bhoutan avait interdit la vente de tabac depuis 2010.
Avec cette stratégie, la Nouvelle-Zélande espère atteindre son objectif : réduire la population de fumeurs quotidiens à moins de 5% d’ici 2025.
Mais le principal risque réside dans l’essor de la vente au marché noir.
Le gouvernement avait déjà appliqué des taxes sur les ventes qui avaient ralenti la consommation de tabac : un paquet de cigarettes coûte en moyenne 18 euros, soit le prix le plus élevé au monde.
Selon les autorités, chaque année, le tabac est à l’origine d’un cancer sur quatre et provoque la mort de 5 000 personnes (soit 15% des décès).
Le tabagisme est ainsi la première cause de décès évitable en Nouvelle-Zélande.
La consommation de cigarettes reste néanmoins faible dans le pays : moins de 10% de Néo-zélandais fument.
À titre de comparaison, la France compte 1/3 d’adultes fumeurs.