« Monsieur le Président, voilà bientôt un an, je perdais successivement mon bien-aimé père, puis mon cher frère, tous deux victimes de la Covid-19… » Ainsi commence la lettre de Sabrina, dont la famille a été touchée de plein fouet dès le début de la première vague de coronavirus. En moins d’un mois, celle qui est aujourd’hui la référente Ile-de-France de l’association « Victimes du Covid-19 », a donc perdu deux proches.
Aujourd’hui, elle et son association demandent, via une lettre ouverte adressée au Président Emmanuel Macron, une journée de deuil national pour rendre hommage aux victimes de l’épidémie, qui a fait au soir du mardi 19 janvier 71 342 morts en France. « L’hommage de la Nation, c’est un remède au chagrin », explique-t-elle. Un chagrin accentué par les conditions dans lesquelles les victimes, notamment au début de l’épidémie, ont disparu. « Quand on n’a pas pu voir nos morts, les enterrer dignement, qu’est-ce qu’on fait ? On a besoin de communier tous ensemble ».
