Des récifs de sable inhabités, revendiqués par la Chine, mais aussi le Vietnam, la Malaisie, Brunei, les Philippines et Taïwan. Malgré les recommandations de l’ONU, certains d’entre eux sont toutefois transformés en bases aéronavales aux capacités militaires croissantes par l’armée chinoise. Depuis 2009, Pékin affirme ses ambitions territoriales en mer de Chine méridionale. En 2021, elle occupe militairement une douzaine d’îlots dans les archipels des Spratleys et des Paracels, dont certains sont situés à plus de 1 000 kilomètres des côtes chinoises.
Analysées par Le Monde, des images satellites et des vidéos prises sur place permettent de mesurer cette expansion militaire dans une zone que la Chine revendique mais qui n’est pas reconnue par la communauté internationale.
Dans cet imposant arsenal, on dénombre des drones de longue portée, des navires militaires ainsi que des avions de chasse dotés d’un rayon d’action suffisant pour couvrir l’ensemble de la zone disputée ainsi que les territoires de ses voisins. On y découvre aussi des bateaux de pêche agglutinés par dizaines à proximité des récifs revendiqués par Pékin. Des bâtiments dont l’étude de documents officiels chinois trahit le véritable rôle : celui de milices maritimes.