Sous les gradins décatis du stade El Menzah de Tunis, transformé en centre de vaccination, Mohamed Ben Amar se réjouit de son vaccin autant que du coup de force du président Kais Saied. "Avec lui, tout va changer", espère-t-il. Le président Saied s'est octroyé les pleines pouvoirs à la faveur d'un ras-le-bol exacerbé par un pic épidémique meurtrier, qui a provoqué la colère des Tunisiens contre "l'incompétence" de l'ancien gouvernement et d'une Assemblée accaparée par ses luttes intestines.