« Le beau, ça répare ». Allongée sur la table de
tatouage, un ruban de scotch rose lui barrant le téton de son sein épargné par
le cancer, Caroline est « apaisée ». Deux ans plus tôt, cette
infirmière âgée de 44 ans a subi une mastectomie. Plutôt qu’une reconstruction
chirurgicale, elle a opté pour un tatouage « thérapeutique », offert
par la tatoueuse parisienne Quokelune, dans le cadre de l’opération « Rose
Tattoo » de l’association Sœurs d’Encre.
« La chirurgie, c’est très invasif et j’ai tellement
souffert que je n’ai pas envie d’y retourner », explique Caroline. « Maintenant
que je vais avoir mon beau tatouage, je vais pouvoir remettre des t-shirts avec
des cols en V », poursuit-elle en souriant. Son opération a laissé place à
« une grande » cicatrice sur le torse de l’infirmière qui a peur de « choquer
les autres ». « C’est violent quand même de voir quelqu’un avec un
sein un moins, considère-t-elle. Maintenant, je vais pouvoir m’habiller comme
je le veux ».