Les sans-abris sont les grands perdants de la démocratisation des paiements dématérialisés.
Avec la carte bancaire (ou même avec le smartphone), les Français transportent de moins en moins d’argent liquide dans les poches.
Conséquences : Les mendiants sont victimes d’une baisse des dons des passants.
C’est la même chose pour les tickets de transport et les titres-restaurants, eux aussi dématérialisés.
“Au-delà de son usage au quotidien, l’argent liquide continue à jouer un rôle dans notre société, pour la transmission entre générations, la pédagogie, et la solidarité.” Marc Schwartz, président-directeur
général de la Monnaie de Paris.
D’ailleurs, selon un sondage de l’IFOP, 80% des Français considèrent que la disparition de la monnaie fiduciaire entraînerait une baisse de la solidarité.
Obole, start-up spécialisée dans la dématérialisation du don, tente de remédier à cette problématique.
“[La génération des digital natives] n’aura pas le réflexe de donner si on ne lui propose pas une solution. Nous, on remarque qu’avec des solutions de paiement dématérialisé, les gens donnent deux à trois fois plus et que les plus de 35 ans donnent quasiment tous.” François Jacob, associé d’Obole.
En 2018, l’association “Secours Pauvreté” expérimentait le don par cartes bancaires en équipant certains SDF d’un terminal pour inciter les dons par paiement bancaire.
C’est exactement le même système que chez les commerçants : tout aussi simple, tout aussi sécurisé !
Ainsi, le donneur détermine la somme qu’il souhaite donner (minimum de 0,50 euros).
On assiste également à une augmentation des dons par l’intermédiaire de associations (La Croix-Rouge, Les Restos du Coeur….).