Les négociations commerciales post-Brexit reprennent et de l’avis de la présidente de la commission européenne, il sera très difficile de combler les divergences entre Londres et l’UE. Ursula Von der Leyen s’est entretenue hier par téléphone avec Boris Johnson, saluant des progrès sur de nombreux sujets, mais évoquant un gros point de crispation sur la pêche qu’il sera difficile de résoudre.
Le ton est donné, car même s’il a déclaré possible de parvenir à un accord dès aujourd’hui, le négociateur européen Michel Barnier a lui aussi précisé que ce serait difficile, le compromis sur l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques semblant bloqué.
A Londres, on a déjà averti qu’un échec restait “très probable” en raison du peu de temps qui reste si la position de l’UE ne change pas. Le gouvernement estime la position européenne sur la pêche “pas raisonnable”.
“Je pense qu’en ce moment, en fait, je pense, malheureusement que les chances que nous ne parvenions pas à un accord sont plus grandes. Donc, pour le moment, je dirais qu’il y a moins de 50 % de chance qu’on y arrive” a expliqué Michael Gove, ministre d’État au bureau du cabinet britannique.
Sans accord commercial, les échanges entre l’Union européenne et Londres se feront selon les seules règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane ou de quotas, avec de lourdes conséquences pour des économies déjà secouées par la pandémie de Covid-19.
Devant l’incertitude des négociations, les Etats européens ont préparé des mesures d’urgence pour maintenir le trafic aérien et le transport routier pendant six mois avec le Royaume-Uni, sous réserve de réciprocité. Le Parlement européen a déjà approuvé jeudi des mesures temporaires pour maintenir la circulation dans le tunnel sous la Manche, entre la France et l’Angleterre.