Au lendemain de l’invasion du capitole, Donald Trump a lâché ses partisans et se dédouane de toute responsabilité. Il a qualifié l’attaque du Congrès des États-unis d’odieuse, s’est dit scandalisé par les violences, l’anarchie et le chaos après avoir mis le feu aux poudres en haranguant les milliers de manifestants venus protester contre la certification de la victoire de Joe Biden. Avant d’ajouter :
“L’Amérique est et doit toujours être une nation de droit et d’ordre. Les manifestants qui ont infiltré le Capitole ont souillé le siège de la démocratie américaine. Pour ceux qui se sont livrés à des actes de violence et de destruction, vous ne représentez pas notre pays. Et à ceux qui ont enfreint la loi, vous le paierez.”
Sur un ton résigné, il a aussi déclaré : “le Congrès a maintenant certifié les résultats et une nouvelle administration sera investie le 20 janvier. Je me concentre maintenant sur la nécessité d’assurer une transition du pouvoir en douceur, ordonnée et sans heurts. Ce moment appelle à la guérison et à la réconciliation”.
Un changement de rhétorique qui laisse penser à une tentative pour échapper à une éventuelle procédure de destitution à 12 jours de la fin de son mandat.
Il semble se ranger du côté des manifestants les moins virulents, ceux qui n’ont pas fait partie de l’assaut du capitole comme Jeanie :
“Ce que j’ai vu, c’est un mouvement patriotique qui est venu à Washington, D.C. Il a peut-être été détourné par quelques personnes qui n’étaient pas pacifiques… Je ne peux pas parler de ça, nous n’en faisions pas partie.”
Au sein du parti républicain, du gouvernement, et de l’équipe rapprochée de Donald Trump, le malaise est palpable après ces événements qui ont notamment mené à la mort d’une femme et d’un policier selon la police du Capitole qui vient de le faire savoir. Ce jusqu’au-boutisme a aliéné une partie de son propre camp.
Les ministres de l’Education, Betsy Devos, et des Transports, Elaine Chao, viennent de démissionner.
“Il est indéniable que votre rhétorique a eu un impact sur la situation, et c’est un point de bascule pour moi”, a accusé Betsy Devos dans une lettre adressée à Donald Trump, dont plusieurs médias américains ont obtenu la copie.
Plusieurs membres du Conseil de sécurité nationale ont aussi annoncé leur départ.