La propreté à Paris.., un sujet épineux depuis plus de 300 ans !
Malgré une politique écologique volontariste et une multiplication des plans durant ces dernières années.
Paris figure parmi les plus mauvais élèves de France en matière de recyclage (taux de recyclage de 14,3% en 2013 contre une moyenne nationale de presque 35%).
Zoom sur un combat historique
D’abord, la salubrité parisienne pourrait être attribuée à la densité démographique.
Entre le XVIème et le XVIIIème siècle, Paris connaît une incroyable croissance économique, spatiale et démographique : la population double (de 200 000 à 400 000 habitants) ce qui entraîne une explosion
des déchets (détritus alimentaires, eaux usées, boues….).
À l’origine, ce sujet est considéré comme anodin.
Ce n’est qu’au XVIIIème siècle que les savants associent la saleté aux épidémies et que l’hygiène devient au centre des préoccupations.
Au Moyen-Âge, ce sont les citadins qui endossent les rôles de balayeur et d’éboueur mais sansvéritables résultats jusqu’aux réforme de Louis XIV.
Au XIXème siècle, commencent à apparaître les notions de service public.
Le nettoyage urbain (la collecte des ordures et leur traitement) se démocratise mais la professionnalisation des agents entraîne un fort désengagement des habitants.
Aujourd’hui, l’état des lieux reste encore critique.
Selon l’architecte et urbaniste Michel Cantal-Dupart, les installations sont insuffisantes : 30.000 poubelles pour 2,2 millions de Parisiens, cela représente 0,01 poubelle par personne.
D’autant plus que ce sont les 30 millions de touristes de passage par an qui produisent le plus de déchets dans les rues car ils n’ont pas de ‘chez eux’ où s’en débarrasser.
Pourtant, les pouvoirs locaux ne cessent de redoubler d’efforts pour faire de Paris une ville verte.
Les 5 000 agents des services de propreté ramassent 3 000 tonnes de déchets par jour.