Francis Palombi : «C’est une grande catastrophe qui nous a été annoncée hier soir. Nous, les petits commerçants, les moins dangereux, nous sommes à nouveau pris en otage»
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Après l’annonce de ce nouveau confinement certains Parisiens cherchent à quitter la capitale. Les trains à destination de l’ouest de la France sont complets.
Une affluence qui rappelle celle du 17 mars 2020, date du premier confinement, où de nombreux Parisiens avaient décidé de prendre un billet de train pour un endroit plus agréable. Les réservations ont explosé après les annonces de Jean Castex jeudi soir. La SNCF a rajouté des voitures à ses trains afin de répondre à la forte demande.
C’est un nouveau confinement sept jours sur sept qui entrera en vigueur ce soir à minuit pour une durée de quatre semaines. Plus de 20 millions d’habitants sont concernés dans 16 départements métropolitains.
Il s’agit des cinq départements des Hauts-de-France des huit départements d’Île-de-France, mais aussi de la Seine-Maritime, de l’Eure, et des Alpes-Maritimes. Sur l’ensemble de ces territoires, il faudra à nouveau se munir de la fameuse attestation dérogatoire pour se déplacer.
Les activités extérieures comme les promenades ou le sport seront autorisées dans un rayon de 10 km et sans limite de temps.
Mais il sera interdit de se déplacer d’une région à l’autre sauf pour des motifs impérieux ou professionnels.
Dans les zones confinées, seuls les commerces de première nécessité resteront ouverts auxquels seront d’ailleurs intégrés les librairies et les disquaires.
Les établissements scolaires continueront d’accueillir les élèves, mais les lycées basculeront tous en demi-jauge.
Enfin, le couvre-feu sera repoussé à 19 heures, partout en France à partir de demain.
Cette fois, l’Ile-de-France est fixée. Jeudi soir, Jean Castex a annoncé les nouvelles mesures prises pour tenter d’enrayer l’épidémie de Covid-19 en région parisienne, mais aussi dans les Hauts de France et dans trois départements (Alpes-Maritimes, Eure, Seine-Maritime). Bilan : un confinement 7 jours sur 7, d’une durée de quatre semaines. Les écoles restent ouvertes, les commerces qui ne vendent pas de produits de première nécessité vont fermer, le couvre-feu est repoussé (à l’échelle nationale) à 19h, et les Franciliens auront la possibilité de sortir, avec une attestation, dans un rayon de 10 kilomètres autour de chez eux sans limitation dans le temps. Quelques minutes après ces annonces, nous sommes allés recueillir le sentiment de quelques Parisiens dans les rues de la capitale.
Depuis ce jeudi, Air France propose à ses usagers d’utiliser une application qui fait office de certificat médical numérique.Alors que le traffic aérien est en chute libre depuis un an, l’objectif est d’éviter les fraudes au test Covid et fluidifier l’embarquement des passagers. Ces derniers semblent convaincus.
Face à cette troisième vague, l’Europe avance en ordre dispersé. L’Italie est confinée aux trois quarts depuis la mi-mars, 11 des 20 régions et provinces sont passées en zone rouge avec fermeture des établissements scolaires et des universités. En Allemagne, malgré le relâchement de certaines restrictions, les bars, restaurants, lieux culturels et lieux sportifs restent fermés.
Dans le centre de vaccination de La Baule (44), deux allées : à gauche AstraZeneca, les boxes sont vides.
A droite, Pfizer, où tous les habitants étaient dirigés, jusqu’à l’annonce de l’Agence européenne du médicament affirmant que le vaccin suédo-britannique était sûr. A La Baule, la moitié de la population a plus de 60 ans. Avec la suppression d’AstraZeneca, la campagne de vaccination a été ralentie.
Face à cette nouvelle formule de confinement imposée à près d’un tiers des Français, certains médecins restent sceptiques.
Pour d’autres, ces mesures sont un bon compromis entre le niveau d’acceptation des Français et l’urgente nécessité d’apaiser les tensions dans les services de réanimation. Mais pour davantage d’efficacité, nombre de soignants appellent à l’accélération de la campagne vaccinale, en plus des efforts demandés aux Français.
Ces deux commerçants ont regardé ensemble les déclarations de Jean Castex.
Et lorsque le confinement des Hauts-de-France est annoncé pour au moins 4 semaines, c’est le choc. Stupéfaction également pour cette commerçante, qui pendait pouvoir garder sa boutique ouverte au moins la semaine. Les quesques personnes croisées dans le centre ville viennent aussi de découvrir la nouvelle, la déception est unanime.
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