Le candidat a changé, mais le résultat reste le même. Dimanche, les Roumains étaient appelés aux urnes pour le premier tour de l’élection présidentielle, cinq mois après l’annulation du scrutin initial pour des soupçons d’ingérence russe. Le virage nationaliste du pays semble se confirmer et il porte désormais le visage de George Simion. Le candidat d‘extrême droite a recueilli plus de 40 % des voix. Il lui reste à transformer l’essai lors du second tour le 18 mai, une tâche compliquée car il dispose sur le papier de moins de réserves de voix que son rival, commente pour l’AFP le professeur de sciences politiques Sergiu Miscoiu, prédisant une course serrée.
Simion, 38 ans, présent à l’investiture de Donald Trump en janvier dernier, est un eurosceptique convaincu. Nationaliste, proche de l’Italienne Giorgia Meloni, il refuse pourtant l’étiquette d’extrême droite, préférant se qualifier de « conservateur ».